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Début de la période céramique : 
Les potiers agriculteurs

Culture huécoïde

Son nom vient du site archéologique de la Hueca, sur l'île de Vieques, proche de Porto Rico. Les Huécoïdes viennent peut-être de la côte caraïbe de la Colombie. Le développement de la culture huécoïde dans les îles débute à partir de 400 avant notre ère et s'achève vers 400 de notre ère. Au cours de leur remontée vers Porto Rico, les Huécoïdes ont laissé des traces de leur passage dans la plupart des îles. En Guadeloupe, on a trouvé des vestiges huécoïdes principalement à Marie-Galante, au Moule et à Basse-Terre.

Les femmes fabriquaient des poteries en utilisant le procédé des boudins d'argile superposés : les colombins. Elles ornaient leurs vases de petits modelages d'animaux et de motifs complexes qu'elles gravaient sur l'argile séchée, puis les cuisaient à l'air libre, dans un feu de branchages. Les perles d'améthyste et les parures en pierre verte représentant des petits oiseaux au bec crochu, les vautours-roi, sont typiquement huécoïdes.

 

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Culture saladoïde

Son lieu d'origine est Saladero, au Venezuela, dans le delta de !'Orénoque. Les Saladoïdes sont arrivés dans les îles vers 400 avant notre ère, en même temps que les Huécoïdes. La culture saladoïde insulaire change au fil des générations.

Elle intègre progressivement la culture huécoïde, disparait des Petites Antilles autour de 1450 et poursuit son évolution dans les îles, avec des variantes régionales. À la même époque, elle a atteint son plus haut niveau de développement avec la culture taïno de la période chicoïde, qui correspond à la culture de Boca Chica, à Saint-Domingue. On ne sait pas comment les habitants de Saint-Domingue ou des îles Lucaye (Lucayens) se nommaient eux-mêmes. Le nom Taïno, qui signifie « noble », leur est resté.

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Culture Callina(go)

Les ancêtres des Caraïbes insulaires, dont le vrai nom est Callinagos (ou Kalinagos) sont venus du continent sud-américain en partant du Suriname actuel.

La dernière culture amérindienne arrive en Guadeloupe autour du X siècle de notre ère. L'ile est encore habitée par des descendants des Saladoïdes, qui parlent une langue awak. Si l'on en croit la tradition orale des Callinagos, elle qu'elle a été rapportée par les chroniqueurs français du début du XVIIième siècle, les contacts auraient été plutôtviolents. Les hommes de culture arawak auraient été tués et mangés, et leurs femmes prises pour épouses. La réalité est plus complexe, mais il y du vrai dans la tradition orale.

À l'arrivée des Espagnols, en 1492, la culture taïno, avec des variantes locales, occupait les Grandes Antilles et le nord des Petites Antilles.

Les Callinagos habitaient principalement les Petites Antilles. Leurs expéditions, pour la guerre ou les échanges de biens, les conduisaient jusque sur la côte nord de Cuba. Sur l'île d'Hispaniola (qui s'appellera plus tard Saint-Domingue, aujourd'hui partagée entre deux pays, Haïti et la République Dominicaine), ils se seraient mélangés à des groupes taïnos, ainsi qu'à un troisième groupe, encore mal défini, les Meillacoïdes. Les Tainos appelaient les membres de ces communautés, qui parlaient une langue différente de la leur, les Ciguayos.

Des descendants de Callinagos vivent encore à la Dominique, une île proche de la Guadeloupe. À l'intérieur d'un territoire, qui leur avait été concédé en 1903 par la Couronne britannique, ces « Kalinagos », comme ils se nomment eux-même, tentent de consolider leur identité culturelle. Pour ce travail identitaire, ils disposent des anciennes relations écrites sur leurs ancêtres, et ils se tiennent informés des résultats des nombreuses recherches qui sont menées sur eux depuis des décennies, dont les publications du linguiste anglais Douglas Taylor, qui avait épousé une «Caraibe», comme on disait à l'époque, sont une référence incontournable.

Les récentes découvertes de villages callinagos datés du début du XVIième siècle, sur l’île de la Grenade, ont fourni de nouvelles informations.

Sur l'île de Roatan, ainsi que sur les côtes du Bélize (ex Honduras britannique), on trouve d’importantes communautés de Garifunas, dont la culture est toujours très active. Leurs ancêtres caraïbes noirs, des Callinagos métissés avec des captifs africains dont les navires avaient fait naufrage sur l'île de Saint-Vincent, étaient acquis aux idées de la révolution française et s'étaient soulevés contre les Anglais. Ils avaient perdu cette guerre en 1795. À la suite de quoi, en 1796, plus de 6000 d'entre eux avaient été déportés sur l'île de Roatan.

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Avec l'aimable autorisation d'Henri Petitjean Roget, membre de Karib'Cultur, les textes sont extraits de son ouvrage "La Baleine aux yeux verts"

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